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Press here to stop !

Les commissaires anonymes proposent une réflexion sur les « machines » et leurs interactions avec les hommes. Présentes dans le Brass comme les vestiges d’une ère industrielle florissante, cuves, tuyauteries et autres engrenages témoignent d’une activité de production technologique mécanique dans laquelle de nombreux ouvriers étaient impliqués. Les grands sites de production industrielle quittant petit à petit l’Europe, l’ordinateur vient alors remplacer toute manipulation manuelle spécifique et devient en occident l’unique moyen de garder les commandes dans le fonctionnement globalisé de la production. L’installation d’une impression sur bâche grand format, faux semblants d’écran géant en état de veille, met en perspective les différentes époques de la technologie, de son obsolescence et de la place de plus en plus diffuse de l’homme dans ce processus de renouvellement constant.
Le travail de Joséphine Kaeppelin est particulièrement ancré dans des questionnements de la place de l’artiste en Europe face aux nécessités du développement post-industriel. L’articulation d’Internet et des dispositifs numériques High- tech à des méthodes de fabrication artisanales est au centre de ses recherches esthétiques et techniques. La sélection de pièces présentées pour Poppositions, réunies sous le titre Press here to stop ! convoque la présence humaine dans le fonctionnement des nouveaux outils de production et de consommation. Pouvons-nous réellement intervenir dans un autre rôle que celui du spectateur fasciné ?

Les commissaires anonymes
texte écrit à l'occasion du projet éponyme présenté pour Poppositions Off-Fair au Brass, Bruxelles, Avril 2013
graphisme : Joséphine Kaeppelin


Poppositions, 2013